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Énergie Renouvelable : ODD , Progrès, Défis et Solutions – 5ème partie

Implications Financières et Infrastructures dans l'Ère des Énergies Renouvelables

Cet article explore les implications financières et les infrastructures clés dans le secteur des énergies renouvelables. Il aborde des flux financiers mondiaux en faveur de l’énergie propre, soulignant les régions émergentes et les disparités existantes. L’article met également en lumière les progrès et les défis dans le développement d’infrastructures d’énergie renouvelable, en se concentrant sur les réalisations en Europe et en Asie, ainsi que sur le potentiel inexploité dans d’autres régions du monde.


1. Introduction

La transition mondiale vers les énergies renouvelables est intimement liée à la dynamique des investissements et au développement d’infrastructures adaptées. Dans cet article, nous analysons comment les flux financiers internationaux influencent l’adoption et l’expansion des énergies renouvelables, tout en examinant les progrès significatifs réalisés dans les infrastructures à travers différentes régions du monde. Cela permet de comprendre non seulement les réalisations actuelles mais aussi les défis futurs et les opportunités de croissance dans ce secteur vital pour un avenir durable.

2. Implications des flux financiers et du paysage des énergies renouvelables

2.1 Le pouvoir de l’investissement dans les énergies renouvelables

Les flux financiers ne sont pas que des chiffres ; ils illustrent la confiance, l’engagement et l’espoir mondiaux. La croissance remarquable de 633,56 % (2000-2021) des flux de capitaux internationaux vers les pays en développement signifie bien plus qu’un simple soutien financier. Il incarne l’engagement mondial de rendre l’énergie propre accessible à tous, quelles que soient les barrières géographiques, technologiques ou économiques.

Cependant, la tendance du soutien financier public international aux initiatives en matière d’énergie propre dans les pays en développement est à la baisse, une tendance qui a commencé avant même le début de la pandémie de COVID-19 et qui a persisté jusqu’en 2021.

En 2021, ces flux financiers s’élevaient au total à 10,8 USD milliards, soit une baisse de 11 % par rapport à l’année 2020. Ce montant est nettement inférieur (de 35 %) par rapport au financement moyen de 2010 à 2019 et représente moins de la moitié du pic de 2017, qui a atteint 26,4 milliards de dollars.

La forte baisse des flux financiers mondiaux, à 10,8 milliards de dollars en 2021, menace les objectifs énergétiques, en particulier pour les pays vulnérables. #ObjectifsEnergétiques #Flux Financiers.

2.2 Pôles émergents d’énergie propre et d’efficacité

Des régions comme l’Océanie et l’Afrique subsaharienne, qui ne sont traditionnellement pas à l’avant-garde du discours sur les énergies renouvelables, font désormais l’objet d’une attention particulière. Le soutien financier accru accordé à ces régions montre leur potentiel à devenir de nouveaux pôles de recherche et de déploiement d’énergies durables. Ce changement est vital, non seulement pour leurs communautés locales, mais aussi pour les leçons mondiales en matière de stratégies renouvelables diverses et adaptatives.

2.3 La renaissance des énergies renouvelables en Europe

La croissance colossale des flux financiers de l’Europe reflète sa transformation en un moteur de recherche et d’intégration des énergies renouvelables. L’expérience de l’Europe offre des informations inestimables pour d’autres régions, de l’exploitation de l’énergie éolienne dans la mer du Nord aux parcs solaires dans les régions les plus ensoleillées. Leurs réseaux intégrés, leurs collaborations énergétiques transnationales et leur concentration sur des projets renouvelables à grande échelle et décentralisés servent de modèle pour les transitions énergétiques durables.

2.4 Remédier aux disparités en matière d’énergie durable

Cependant, le bilan n’est pas universellement optimiste. La réduction du soutien financier à l’Asie de l’Est soulève des questions. La région est-elle autosuffisante pour financer ses projets renouvelables, ou y a-t-il des domaines négligés dans le cadre de soutien international ? De même, l’Asie occidentale et les régions combinées de l’Afrique du Nord et de l’Asie occidentale, malgré leur vaste potentiel solaire et éolien, n’ont pas connu une croissance significative du soutien financier. Des stratégies adaptées, tenant compte des contextes sociopolitiques et économiques locaux, sont essentielles pour garantir que ces régions ne soient pas laissées pour compte.

En 2021, l’énergie solaire représentait 43 % des flux financiers internationaux, marquant un changement significatif. Toutefois, cela souligne la nécessité d’un engagement renouvelé. #Énergie Solaire #InvestissementRenouvelable.

2.5 Regard vers l’avenir : une symphonie durable d’énergies renouvelables

La transition énergétique mondiale n’est pas un ″solo″ mais une symphonie. Cela nécessite des efforts harmonisés, où les régions apprennent les unes des autres, adaptent les meilleures pratiques et innovent conjointement. Les flux financiers sont les notes de la symphonie. Ils ont laissé chaque région ajouter sa mélodie à l’orchestre énergétique mondial.

Même si les tendances de 2000 à 2021 sont prometteuses, le crescendo devrait se situer dans la décennie menant à 2030. Le monde s’efforce de lutter contre le changement climatique. Ces flux financiers façonnent notre avenir énergétique.

3. Infrastructure d’énergie renouvelable : une question de croissance et de potentiel

3.1 Regard vers l’avenir : une symphonie durable d’énergies renouvelables

Entre 2000 et 2021, le paysage énergétique s’est transformé ; Les infrastructures renouvelables mondiales ont augmenté de 316,30 %. Cette croissance symbolise les ambitions vertes mondiales.

En 2021, les pays en développement ont ajouté 268 watts par habitant à leur capacité renouvelable. Il s’agit d’une croissance de 9,8 % par rapport à l’année 2020. Pourtant, nombreux sont ceux qui pourraient ne pas atteindre les cibles de l’ODD7 à l’horizon 2030. Même si les données mondiales sont prometteuses, certains pays sont à la traîne, révélant ainsi des disparités au sein du monde en développement.

Les pays en développement ont franchi une étape record en 2021, en installant 268 watts par habitant de capacité d’énergie renouvelable. #ÉnergieRenouvelable #Durabilité.

3.2 Prééminence asiatique : diriger la révolution des énergies renouvelables

L’Asie de l’Est se distingue comme un phare du progrès renouvelable, avec une croissance stupéfiante de 1 019,71 %. L’histoire derrière ces chiffres est un succès d’innovation, d’engagement et d’investissements stratégiques. Des Méga-Parcs solaires, de vastes parcs éoliens et des projets hydroélectriques innovants ont transformé la région en une centrale renouvelable.

Dans un contexte plus large, l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est combinées ont affiché une croissance de 848,64 %. Cet élan de collaboration souligne des objectifs régionaux partagés, des projets transfrontaliers d’énergie durable et d’efficacité énergétique, ainsi qu’une vision unifiée pour un avenir durable.

3.3 Vue d’ensemble : progrès collectifs en matière d’énergie durables

La croissance mondiale de 316,30 % des infrastructures renouvelables témoigne d’ambitions partagées et de collaborations mondiales. Des paysages glacés de l’Arctique exploitant l’énergie éolienne aux déserts ensoleillés d’Afrique transformant la lumière du soleil en énergie, chaque partie du globe contribue à ce succès commun.

La croissance de 286,32 % en Asie du Sud et celle de 275,59 % en Asie du Sud-Est mettent en lumière les efforts de ces régions pour exploiter leurs riches ressources renouvelables, aidées par la technologie et les partenariats mondiaux.

3.4 Le potentiel inexploité : des opportunités dans un contexte de croissance modeste des énergies renouvelables

Même si les chiffres de l’Asie centrale et de l’Océanie peuvent paraître modestes en comparaison, ils représentent des régions dotées d’un potentiel inexploité. La croissance de 23,43 % en Asie centrale et celle de 26,68 % en Océanie laissent entrevoir les opportunités et les défis propres à ces régions.

Les pays en développement sans littoral, malgré leurs défis inhérents, ont réussi une croissance de 31,34 %. Leur parcours souligne la résilience et l’adaptabilité des nations qui s’efforcent, contre vents et marées, de bâtir un avenir énergétique meilleur.  La croissance de 43,40 % de l’Afrique subsaharienne, bien que louable, n’est que le sommet de l’iceberg. Le continent, doté d’un soleil, d’un vent et d’une eau abondants, offre des opportunités illimitées d’expansion des énergies renouvelables.

3.5 Regard vers l’avenir : l’Odyssée des énergies renouvelables

Alors que nous sommes à la croisée des défis climatiques et des innovations technologiques, la croissance des énergies renouvelables et des infrastructures d’efficacité énergétique est prometteuse. Chaque région, avec son histoire unique de croissance, de défis et d’aspirations, ajoute à la mosaïque mondiale des énergies renouvelables. Le voyage à venir promet davantage d’innovations, de collaborations et un rêve commun d’une planète alimentée par une énergie propre et durable.

La -ème et dernière partie de cette série présentera une synthèse des défis et des perspectives dans le secteur des énergies renouvelables, en soulignant les progrès accomplis et les lacunes existantes, et en mettant l’accent sur la nécessité d’une une action concertée et résolue pour réaliser l’ODD7, visant à garantir à tous un accès à une énergie abordable, fiable, moderne et dur

Auteurs/autrices

  • Mohammed Benahmed

    Mohammed BENAHMED s'illustre comme un expert émérite dans les sphères de l'ingénierie civile, du management et de la finance. Fort d'une expérience significative dans la gestion de projets d'infrastructure majeurs, il a été un acteur clé dans l'élaboration de projets d'envergure tels que le Complexe Hydraulique Ait Ayoub et le Nouveau Terminal à Conteneurs du Port de Casablanca. Sa carrière au Fonds d’Équipement Communal (FEC) démontre sa compétence à assumer des rôles de haute responsabilité, gérant avec succès le financement et l'assistance technique pour les collectivités territoriales. Salué pour son expertise en recherche et développement, en particulier dans les domaines de l'économie, du droit et de la gestion, il a reçu le Prix de l’Économiste en 2005, soulignant son excellence dans ces domaines. Sa renommée s'étend bien au-delà des frontières nationales grâce à sa participation active dans des forums internationaux et à sa contribution significative à la formation de plus de 250 cadres marocains et africains, couvrant une gamme étendue de compétences de la gestion des services publics à la finance. Actuellement CEO de CBN Développement, il dirige une firme de conseil de premier plan, spécialisée dans l'accompagnement stratégique des organisations gouvernementales et privées. En tant que co-fondateur et président de l'Alliance Maroc Innovation et Emergence depuis 2019, et membre fondateur du Club PPP Maroc, il se concentre sur l'innovation et la stimulation de la compétitivité économique. M. Mohammed BENAHMED est diplômé de l’École Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat en génie civil/hydraulique. Il détient également un diplôme de 3ème Cycle en management des organisations de l’Institut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises de Casablanca (ISCAE) et une maîtrise en ingénierie mathématique de l'Université de Metz, France.

  • Abderrahim Merzak Ph.D

    Dr. Merzak, président fondateur de l'Institut Territorium à Ottawa-Ontario et du Groupe Territorium au Maroc, est actif dans le domaine de l'innovation, le transfert de technologie et la recherche pour le développement. Avec une expérience antérieure en tant qu'enseignant-chercheur à l'Université de Paris-Saclay et au King's College de l'Université de Londres, il travaille à l'élaboration de systèmes d'innovation socio-techniques, visant à soutenir les secteurs privé et public dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable et des cibles de l'Accord de Paris. Son groupe développe des plateformes en ligne pour faciliter l'apprentissage social et la planification de projets durables. Dr. Merzak a participé à la création de partenariats internationaux et a fondé des forums dans le domaine de la gouvernance, du digital, de la biotechnologie et du développement territorial. Son expérience comprend des rôles de création, de management et de consulting. Sur le plan académique, il a occupé des postes d'enseignant-chercheur dans des universités réputées en Europe et au Moyen Orient et a reçu plusieurs distinctions. Il détient un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire du cancer de l'Université Paris-Diderot, ainsi que d'autres diplômes académiques.

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