Pauvreté

Pauvreté à l’échelle mondiale : Progrès, Causes et Solutions

Dans un monde caractérisé par des avancées technologiques et une croissance économique sans précédent, la dure réalité demeure : la pauvreté continue de toucher des millions de personnes. L’essence même de l’objectif de développement durable ODD 1 sans pauvreté est d’éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes partout dans le monde. L’ambitieux ODD sans pauvreté vise à garantir que chacun, partout dans le monde, dispose des nécessités fondamentales d’une vie digne.


1. ODD 1 sans pauvreté : le défi mondial et la vision 2030

1.1 La définition et les dimensions de la pauvreté (ODD 1)

Comprendre la pauvreté va au-delà du simple manque de revenus ou de ressources. Cela englobe des dimensions telles que l’accès limité à la santé et à l’éducation, la rareté de l’emploi et la résidence dans des zones de conflit ou dégradées. Le terme « pauvreté » va au-delà de la misère, enracinée dans les inégalités économiques et sociales. D’ici 2030, on estime que 575 millions de personnes vivront dans une pauvreté extrême si les tendances actuelles persistent. L’ampleur même de ce défi souligne le besoin urgent de stratégies solides.

1.2 L’engagement mondial à éradiquer la pauvreté

L’engagement en faveur de l’ODD 1 sans pauvreté n’est pas seulement un impératif moral mais aussi une pierre angulaire du développement mondial durable . L’Objectif de Développement Durable sur l’élimination de la pauvreté met en avant le fait qu’une croissance économique doit être inclusive et bénéficier à tous les secteurs de la société. Cet engagement est encore souligné par la détermination de la communauté mondiale à ne laisser personne de côté, en veillant à ce que les plus défavorisés soient aidés en premier.

1.3 La nature multiforme de la pauvreté

La pauvreté transcende la simple insuffisance financière. Elle englobe également le manque d’opportunités, un accès restreint aux ressources essentielles, et la privation des droits fondamentaux. Vivre dans la pauvreté se traduit par un environnement où les maladies sont plus fréquentes, l’éducation est moins accessible, et la malnutrition est courante. Cette situation exacerbe également la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles, aux conflits et à d’autres crises. De plus, c’est l’impuissance à faire entendre sa voix et à influencer les décisions qui impactent directement sa propre vie.

2. L’état actuel : analyse des tendances mondiales de la pauvreté

Malgré l’engagement mondial en faveur de l’ODD 1 sans pauvreté, le parcours a été semé d’embûches. Le monde a fait des progrès considérables, mais le chemin à parcourir pour atteindre l’ODD 1 d’ici 2030 reste difficile.

2.1 Le défi : Lacunes potentielles dans la réalisation de l’ODD 1 d’ici 2030

L’objectif d’éliminer la pauvreté d’ici 2030 représente un défi colossal. Néanmoins, les tendances actuelles révèlent une situation préoccupante.

La pandémie de COVID-19 a encore aggravé la situation.

2.2 Disparités régionales : Pleins feux sur les domaines où les progrès sont lents

Même si le taux mondial d’extrême pauvreté a légèrement diminué, toutes les régions n’ont pas connu cette baisse de manière uniforme.

D’autres régions sont également confrontées à des défis particuliers. Par exemple, la guerre de Gaza et en Ukraine, et le changement climatique constituent des menaces supplémentaires pour la réduction de la pauvreté. Les disparités dans les progrès mettent en évidence la nécessité de stratégies adaptées qui répondent aux défis uniques auxquels chaque région est confrontée. Il est évident qu’une approche universelle ne suffira pas à lutter contre la pauvreté.

3. Objectifs nationaux de lutte contre la pauvreté : des réalisations mitigées

L’ambition mondiale d’un ODD sans pauvreté n’est pas seulement un objectif collectif mais aussi une série d’engagements nationaux. Chaque pays a son propre ensemble de défis et de réussites dans ce voyage. Si certains pays ont réalisé des progrès louables, d’autres ont du mal à suivre le rythme.

3.1 L’importance de réduire de moitié la pauvreté nationale

Le seuil national de pauvreté, une mesure adaptée au contexte socio-économique unique de chaque pays, offre une compréhension plus nuancée de la pauvreté.

Réduire de moitié la pauvreté nationale n’est pas seulement un chiffre ; il s’agit d’améliorer la qualité de vie de millions de personnes, en garantissant qu’ils aient accès aux services de base, à l’éducation et aux opportunités.

3.2 Pays en tête et pays à la traîne

Même si la situation mondiale peut paraître sombre, certains pays ont fait des progrès significatifs dans la réalisation de l’objectif de développement sans pauvreté. Leurs réussites peuvent servir de modèle à d’autres. Ces pays ont mis en œuvre des systèmes de protection sociale solides, en donnant la priorité à l’éducation et aux soins de santé et en favorisant une croissance économique inclusive. D’un autre côté, il existe des pays où les progrès ont été lents, voire régressifs. Beaucoup de ces pays sont aux prises avec des défis tels que l’instabilité politique, le ralentissement économique ou les catastrophes naturelles. Pour eux, le chemin vers 2030 est difficile et le besoin d’un soutien et d’une collaboration internationale est primordial.

4. La protection sociale : un outil essentiel dans la lutte contre la pauvreté

Dans la bataille pour atteindre l’ODD 1, la protection sociale apparaît comme une arme redoutable. Il agit comme un filet de sécurité, garantissant que les couches les plus vulnérables de la société ne soient pas laissées pour compte. Cependant, l’efficacité de ces mesures est souvent mise à l’épreuve en période de crise, et le scénario mondial actuel souligne la nécessité urgente de renforcer ces systèmes.

4.1 L’impact des crises sur les mesures de protection sociale

La pandémie de COVID-19, parmi d’autres crises mondiales, a mis en lumière les vulnérabilités de nos systèmes de protection sociale, plongeant 90 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté rien qu’en 2020.

Mais il ne s’agit pas uniquement de crises sanitaires. Les conflits, comme la situation en Palestine-Gaza et en Ukraine, et la menace toujours imminente du changement climatique mettent encore plus à rude épreuve ces systèmes. Les catastrophes naturelles, provoquées en partie par le dérèglement climatique, ont entraîné une augmentation du nombre de personnes touchées, même si le nombre de morts a heureusement diminué.

Ces crises mettent en évidence la nécessité de systèmes de protection sociale résilients et adaptables, capables de répondre rapidement et efficacement à un paysage mondial en évolution rapide.

4.2 La nécessité d’augmenter la couverture et les dépenses

Malgré l’importance évidente de la protection sociale, la couverture reste malheureusement insuffisante.

Par ailleurs, l’investissement dans la protection sociale reste insuffisant, surtout dans les pays à faible revenu. Pour progresser significativement vers l’atteinte de l’ODD sans pauvreté, il est impératif pour les nations de prioriser et d’investir dans l’établissement de systèmes de protection sociale solides et complets. Haut du formulaire Cela implique non seulement d’augmenter l’allocation budgétaire, mais également de garantir que les fonds sont utilisés efficacement pour atteindre les plus vulnérables et réaliser l’ODD 1.

5. Dépenses publiques : donner la priorité aux services essentiels

Les modèles de dépenses publiques offrent une fenêtre sur les priorités d’un pays. Dans le contexte des objectifs mondiaux de développement, en particulier de l’ODD sans pauvreté, l’allocation de fonds aux services essentiels comme la santé, l’éducation et la protection sociale devient un indicateur essentiel d’engagement et de progrès.

5.1 L’augmentation des dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale

Au cours des dernières années, on a constaté une réorientation perceptible des dépenses publiques vers les services essentiels.

Les soins de santé, par exemple, ont un impact direct sur le bien-être et la productivité de la population d’un pays. L’éducation, quant à elle, donne aux individus les compétences et les connaissances nécessaires pour briser les chaînes de la pauvreté générationnelle. La protection sociale agit comme un filet de sécurité, garantissant que les plus vulnérables ne soient pas laissés pour compte, particulièrement en période de crise.

5.2 Comparaison des économies avancées, émergentes et en développement

Même si la tendance mondiale à l’augmentation des dépenses consacrées aux services essentiels est encourageante, des disparités existent lorsque l’on approfondit les données.

  • Les économies avancées, dotées de structures financières robustes, ont systématiquement alloué des ressources substantielles à ces secteurs. Les résultats sont évidents dans leurs normes élevées en matière de soins de santé, d’éducation et de systèmes complets de protection sociale.
  • Les économies émergentes ont affiché des résultats mitigés. Bien que beaucoup aient considérablement augmenté leurs dépenses dans ces domaines, des défis persistent, notamment pour garantir un accès équitable et la qualité des services.
  • Les économies en développement, en particulier les pays à faible revenu, sont confrontées aux obstacles les plus importants. Des ressources financières limitées, associées à d’autres défis urgents, signifient souvent que les services essentiels reçoivent un financement inadéquat. Cependant, c’est dans ces pays que l’augmentation des dépenses en matière de santé, d’éducation et de protection sociale peut avoir l’impact le plus transformateur.

6. Conclusion : La voie à suivre dans la lutte contre la pauvreté

Le cheminement vers l’ODD 1 sans pauvreté d’ici 2030 est un parcours difficile, marqué à la fois par des avancées significatives et des revers redoutables. Les données dressent le portrait d’un monde dans lequel, malgré les efforts collectifs, des millions de personnes continuent de faire face aux dures réalités liées à la réalisation de l’ODD 1. La pandémie de COVID-19, associée aux conflits régionaux et à la menace toujours imminente du changement climatique, a encore compliqué cette mission.

Pourtant, au milieu de ces défis, il y a des lueurs d’espoir. Les nations reconnaissent l’importance de la protection sociale, investissent davantage dans les services essentiels et comprennent la nature multiforme de l’ODD sans pauvreté. La diminution du nombre de décès liés aux catastrophes, alors même que le nombre de personnes touchées augmente, montre la résilience et la préparation des communautés et des nations.

Cependant, le chemin à parcourir exige plus qu’une simple reconnaissance. Cela appelle à l’action, à l’innovation et à la collaboration. Les gouvernements, les organisations internationales, les entreprises et la société civile doivent se rassembler et mettre en commun leurs ressources, leurs connaissances et leur expertise. L’accent devrait être mis sur le renforcement des systèmes de protection sociale, sur la réduction des lacunes en matière de données et sur la garantie que chaque individu, quel que soit l’endroit où il vit, ait une chance équitable de vivre sans pauvreté.

L’échéance de 2030 approche à grands pas. Si les défis sont immenses, les opportunités le sont tout autant. Avec une volonté collective, des investissements stratégiques et une vision commune, atteindre l’objectif sans pauvreté n’est pas seulement un rêve mais une réalité réalisable. Le moment est venu d’agir en faveur de l’ODD 1, car chaque instant compte dans cette noble quête d’un monde où personne n’est laissé pour compte.

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Points clés à retenir

  • 💔 Si la tendance actuelle se poursuit, 575 millions de personnes vivront encore dans l’extrême pauvreté d’ici 2030.
  • Plus de 4 milliards de personnes ne bénéficient pas de protection sociale, y compris les groupes vulnérables comme les jeunes et les personnes âgées.
  • 💲 Les dépenses publiques consacrées aux services essentiels sont plus élevées dans les économies avancées que dans les économies en développement.
  • 📈 L’action et l’investissement dans les opportunités économiques, l’éducation et la protection sociale sont essentiels pour mettre fin à la pauvreté.
  • 📉 Les progrès vers l’ODD 1 ont ralenti avant même le COVID-19, et la pandémie a exacerbé l’extrême pauvreté.
  • 🌏 La reprise après la pandémie a été inégale, le changement climatique faisant peser des menaces supplémentaires sur la réduction de la pauvreté.
  • 🚫 Seul un tiers des pays devraient réduire de moitié leur taux de pauvreté national d’ici 2030.
  • La pauvreté est multidimensionnelle et les progrès en matière de réduction de la pauvreté multidimensionnelle au niveau national ont été limités.
  • La couverture de protection sociale est insuffisante à l’échelle mondiale, avec des disparités entre les groupes d’âge et les niveaux de revenus.
  • 💰 Les dépenses nationales consacrées à la protection sociale des enfants et des personnes âgées restent faibles.
  • Les dépenses publiques consacrées aux services essentiels ont augmenté à l’échelle mondiale, avec des variations entre les économies avancées et en développement.
  • La mortalité mondiale liée aux catastrophes a diminué, mais davantage de personnes sont touchées par les catastrophes, en particulier dans les pays vulnérables.

Questions et réponses

Quelle est la projection pour 2030 de l’objectif mondial de développement durable sans pauvreté ?

Si la tendance actuelle se poursuit, on estime que 575 millions de personnes vivront dans l’extrême pauvreté d’ici 2030.

Combien de pays devraient réduire de moitié leur niveau de pauvreté national d’ici 2030 ?

Seul un tiers des pays devraient atteindre cet objectif.

Quelle est l’importance de la population non protégée à l’échelle mondiale ?

Plus de 4 milliards de personnes dans le monde restent totalement sans protection, ce qui souligne la nécessité de systèmes de protection sociale solides.

Comment le taux d’extrême pauvreté a-t-il évolué ces dernières années ?

Le taux mondial d’extrême pauvreté est passé de 10,8 % en 2015 à 8,4 % en 2019. Cependant, il n’a que légèrement diminué, passant de 9,3 % en 2020 à 8,8 % en 2021, ce qui indique qu’il est difficile de maintenir des progrès constants.

Dans quelle mesure les modèles de dépenses publiques consacrées aux services essentiels diffèrent-ils entre les économies avancées et les économies en développement ?

Les économies avancées consacrent une part plus importante de leur budget aux services essentiels que les économies émergentes et en développement. En 2021, les économies avancées ont dépensé 62 % pour les services essentiels, tandis que les économies émergentes et en développement en ont dépensé 44 %.

Quel est l’impact des catastrophes naturelles sur la dynamique des ODD sans pauvreté ?

Les catastrophes naturelles ont augmenté le nombre de personnes touchées, avec une moyenne de 151 millions de personnes touchées chaque année entre 2015 et 2021. Cependant, le nombre de décès liés aux catastrophes a diminué, ce qui indique de meilleurs systèmes de préparation et de réponse.

Quel rôle la protection sociale joue-t-elle dans la dynamique des ODD sans pauvreté ?

La protection sociale agit comme un filet de sécurité, garantissant que les populations vulnérables soient soutenues, notamment en période de crise. En 2020, 47 % des personnes dans le monde avaient accès à au moins une prestation en espèces de protection sociale, ce qui souligne la nécessité d’élargir la couverture.

Références

Auteurs/autrices

  • Mohammed Benahmed

    Mohammed BENAHMED s'illustre comme un expert émérite dans les sphères de l'ingénierie civile, du management et de la finance. Fort d'une expérience significative dans la gestion de projets d'infrastructure majeurs, il a été un acteur clé dans l'élaboration de projets d'envergure tels que le Complexe Hydraulique Ait Ayoub et le Nouveau Terminal à Conteneurs du Port de Casablanca. Sa carrière au Fonds d’Équipement Communal (FEC) démontre sa compétence à assumer des rôles de haute responsabilité, gérant avec succès le financement et l'assistance technique pour les collectivités territoriales. Salué pour son expertise en recherche et développement, en particulier dans les domaines de l'économie, du droit et de la gestion, il a reçu le Prix de l’Économiste en 2005, soulignant son excellence dans ces domaines. Sa renommée s'étend bien au-delà des frontières nationales grâce à sa participation active dans des forums internationaux et à sa contribution significative à la formation de plus de 250 cadres marocains et africains, couvrant une gamme étendue de compétences de la gestion des services publics à la finance. Actuellement CEO de CBN Développement, il dirige une firme de conseil de premier plan, spécialisée dans l'accompagnement stratégique des organisations gouvernementales et privées. En tant que co-fondateur et président de l'Alliance Maroc Innovation et Emergence depuis 2019, et membre fondateur du Club PPP Maroc, il se concentre sur l'innovation et la stimulation de la compétitivité économique. M. Mohammed BENAHMED est diplômé de l’École Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat en génie civil/hydraulique. Il détient également un diplôme de 3ème Cycle en management des organisations de l’Institut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises de Casablanca (ISCAE) et une maîtrise en ingénierie mathématique de l'Université de Metz, France.

  • Abderrahim Merzak Ph.D

    Dr. Merzak, président fondateur de l'Institut Territorium à Ottawa-Ontario et du Groupe Territorium au Maroc, est actif dans le domaine de l'innovation, le transfert de technologie et la recherche pour le développement. Avec une expérience antérieure en tant qu'enseignant-chercheur à l'Université de Paris-Saclay et au King's College de l'Université de Londres, il travaille à l'élaboration de systèmes d'innovation socio-techniques, visant à soutenir les secteurs privé et public dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable et des cibles de l'Accord de Paris. Son groupe développe des plateformes en ligne pour faciliter l'apprentissage social et la planification de projets durables. Dr. Merzak a participé à la création de partenariats internationaux et a fondé des forums dans le domaine de la gouvernance, du digital, de la biotechnologie et du développement territorial. Son expérience comprend des rôles de création, de management et de consulting. Sur le plan académique, il a occupé des postes d'enseignant-chercheur dans des universités réputées en Europe et au Moyen Orient et a reçu plusieurs distinctions. Il détient un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire du cancer de l'Université Paris-Diderot, ainsi que d'autres diplômes académiques.

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