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Progrès de l’Agenda 2030 : Coopérer ou Périr 1ère partie

Éradiquer la Pauvreté, Lutter contre la Faim et Promouvoir la Santé et le Bien-être

Nous sommes à un tournant décisif dans notre quête mondiale d’un avenir durable, tel que défini par les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Agenda 2030 de l’ONU. Cette série de sept articles examine en profondeur où nous en sommes à mi-chemin de cet ambitieux programme. Chaque livraison se concentrera sur différents aspects des ODD, explorant les progrès réalisés, les défis rencontrés, et les actions nécessaires pour avancer.
La série se déroulera comme suit :

Article 1. Éradiquer la Pauvreté, Lutter contre la Faim et Promouvoir la Santé et le Bien-être : Le premier article analyse en détail les progrès et obstacles dans la lutte contre la pauvreté, la faim et les défis sanitaires, tout en soulignant l’impact de la pandémie et l’importance d’actions concertées pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030.
Article 2. Éducation de Qualité, Égalité des Sexes et Accès à l’Eau et Assainissement : Le deuxième article aborde les ODD 4, 5 et 6 de l’Agenda 2030 de l’ONU, soulignant les progrès et obstacles dans l’éducation, l’égalité des sexes, et l’accès à l’eau et l’assainissement, tout en examinant l’impact des crises sanitaires et climatiques et la nécessité d’actions urgentes.
Article 3. Énergie Durable, Croissance Économique, et Industrie Innovante : Le troisième article se penche sur les trois ODD interdépendants 7, 8 et 9 de l’Agenda 2030 de l’ONU qui englobent des aspects essentiels du progrès économique et industriel, en explorant les progrès réalisés, les défis à relever, et la manière dont ces objectifs interconnectés influencent le bien-être global et le développement durable.
Article 4. Réduire les Inégalités, Renforcer les Villes Durables, et Promouvoir la Consommation Responsable : Le quatrième article analyse les ODD 10, 11 et 12, mettant l’accent sur la réduction des inégalités, le développement de villes durables, et la consommation et production responsables. Il explore les avancées et les défis dans ces domaines, soulignant la nécessité de politiques équitables, de villes résilientes et de pratiques durables.
Article 5. Combattre le Changement Climatique et Protéger la Biodiversité Marine et Terrestre : Cet article porte sur les ODD 13, 14 et 15, qui visent à lutter contre le changement climatique et à protéger les écosystèmes marins et terrestres. Ces ODD sont essentiels pour préserver la biodiversité, lutter contre la dégradation environnementale et maintenir l’équilibre écologique. L’article souligne les défis actuels, les avancées réalisées et les actions nécessaires pour atteindre ces objectifs vitaux.
Article 6. Promouvoir la Paix, l’Inclusivité et le Partenariat pour un Avenir Durable : Cet article, le dernier de la série, examine les ODD 16 et 17, axés sur la promotion de la paix, de la justice et de l’inclusivité, ainsi que sur le renforcement des partenariats mondiaux pour atteindre les objectifs de développement durable. Il aborde également les principaux points de conclusion et répond aux questions clés sur l’état actuel des ODD, en mettant en avant l’importance de la coopération internationale, de la bonne gouvernance et du renforcement des institutions pour un avenir durable.
 
Rejoignez-nous dans cette exploration approfondie de l’Agenda 2030 de l’ONU, un voyage crucial pour notre planète et ses habitants.

L’humanité a un choix : Coopérer ou Périr

António Guterres, Secrétaire général de l’ONU

1. Introduction

Cet article focalise sur l’analyse détaillée des ODD de l’Agenda 2030 de l’ONU, en se concentrant sur les trois premiers objectifs. Il explore les avancées significatives et les obstacles persistants dans la lutte contre la pauvreté, la faim, et les enjeux de santé et de bien-être. L’article approfondit les statistiques, les tendances, et les stratégies employées, met en lumière les impacts de la pandémie de COVID-19 et d’autres crises mondiales sur ces objectifs. Il souligne aussi la nécessité d’une action et d’un investissement soutenu pour surmonter ces défis et atteindre les ODD d’ici 2030. En tirant la sonnette d’alarme sur les domaines critiques de préoccupation, l’article vise non seulement à informer, mais sert également de cri de ralliement soulignant l’effort collectif nécessaire pour une transition réussie vers un avenir durable.

2. Progrès, Défis et Appels à l’Action

En poursuivant l’analyse initiée sur la vision de l’ONU concernant les Objectifs de développement durable (ODD), nous approfondissons l’évaluation des avancées réalisées à mi-chemin vers les cibles établies pour 2030. Les défis à relever sont multiples et d’une ampleur significative. Nous passerons en revue les progrès notables atteints dans certains domaines des ODD, tout en soulignant les lacunes préoccupantes dans d’autres. Cet article vise à dresser un panorama exhaustif de l’état actuel des ODD, à souligner les appels urgents à l’action et à présenter les initiatives novatrices nécessaires pour maintenir le cap vers un avenir durable. Il se veut un signal d’alerte sur les points critiques tout en mobilisant pour une action collective vers la réalisation des ODD de l’ONU.

Les défis sont nombreux et les enjeux sont considérables. Des avancées tangibles dans certains ODD spécifiques aux lacunes alarmantes dans d’autres, il est crucial de passer à l’action avec des solutions transformatrices pour maintenir le monde sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU.

L’évaluation à mi-parcours des ODD marque un point critique dans notre chemin collectif vers la durabilité. Alors que des progrès notables ont été réalisées dans la réduction de la pauvreté, l’éducation et les soins de santé, des défis importants persistent (voir le Rapport sur les Objectifs de développement durable). L’impact de la pandémie de COVID-19 a exacerbé les vulnérabilités existantes, affectant les moyens de subsistance de millions de personnes et entravant le progrès dans divers secteurs. De plus, la crise climatique, les conflits et d’autres défis mondiaux continuent de jeter l’incertitude dans l’atteinte des ODD.

Grâce à une évaluation objective à mi-parcours et basée sur les données, le rapport vise à identifier les domaines où les avancées ont été les plus substantielles et les domaines où les progrès ont été lents, voire régressifs. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour réallouer les ressources, affiner les stratégies et favoriser la coopération mondiale pour surmonter les obstacles.

3. Évaluation à mi-parcours de la progression des ODD

Les Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU englobent un programme mondial visant à relever les défis urgents et à façonner un monde plus durable et plus équitable d’ici 2030. Alors que nous nous approchons de la mi-parcours transformatrice, il est impérieux de faire le point sur les progrès réalisés jusqu’à présent et d’identifier les domaines critiques qui exigent une attention et une action urgente.

L’examen des progrès réalisés pour chaque ODD révèle un bilan nuancé. Tandis que certains ODD de l’ONU ont connu des avancées notables, d’autres ont connu des régressions.

Le schéma ci-dessous présente un aperçu de la progression des 17 ODD :

ODD 1 : Éradiquer la Pauvreté Partout

La pauvreté mondiale a suivi une tendance baissière depuis 2015. La pandémie de COVID-19 a inversé trois décennies de progrès de cet Objectif de l’Agenda, marquant la première augmentation de la pauvreté extrême depuis une génération. La reprise a été lente et inégale en raison de divers défis géopolitiques, socioéconomiques et climatiques. D’ici 2030, 575 millions de personnes (7% de la population mondiale) vivront dans l’extrême pauvreté, contre 800 millions (10,8%) en 2015. Éradiquer l’extrême pauvreté est un gros défi, en particulier en Afrique subsaharienne et dans les zones de conflit. Plus de 4 milliards de personnes ne bénéficient pas de protection sociale, ce qui suggère la nécessité d’une action et d’un investissement soutenu.

  • Pauvreté Extrême (Cible 1.1) : La pandémie a plongé des millions de personnes dans la pauvreté extrême (moins de 2,15 $/jour en parité de pouvoir d’achat de 2017). Ce taux est passé de 8,5 % en 2019 à 9,3 % en 2020. A la fin de 2022, environ 670 millions de personnes se trouveraient dans une situation de pauvreté extrême, ce nombre devant diminuer à 575 millions d’ici 2030 — soit une baisse de moins de 30 % depuis 2015.
  • Taux de Pauvreté Nationaux (Cible 1.2) : En se basant sur les tendances passées, seul un tiers des pays parviendra à diviser par deux leurs taux de pauvreté nationaux d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2015.
  • Protection Sociale (Cible 1.3) : En 2020, seulement 47 % de la population mondiale bénéficiait d’une couverture efficace par au moins une prestation en espèces de protection sociale, enregistrant une légère augmentation par rapport à 45 % en 2015. Les taux de couverture spécifiques comprennent 26 % pour les enfants de moins de 15 ans, 33 % pour les personnes atteintes de graves handicaps, 35 % pour les travailleurs victimes d’accident du travail, et 18,6 % pour les travailleurs au chômage.
  • Dépenses Gouvernementales pour les Services Essentiels (Cible 1.4) : Réorienter les ressources publiques vers les services essentiels est vital pour la réduction de la pauvreté. Les données de 2021 provenant de 100 pays indiquent que les gouvernements dépensent en moyenne 53 % de leurs budgets pour les services essentiels – 62 % dans les économies avancées et 44 % dans les économies émergentes et en développement.

ODD 2 : Lutter contre la Faim et Promouvoir une Agriculture Durable

La faim et l’insécurité alimentaire sont en augmentation depuis 2015, aggravées par la pandémie, les conflits, le changement climatique et les inégalités croissantes. De 589 millions de personnes souffrant de la faim en 2015, ce nombre est passé à 768 millions en 2021. D’ici 2030, environ 670 millions de personnes (8 % de la population mondiale) seront toujours confrontées à la faim. La malnutrition chez les enfants demeure préoccupante, et des efforts immédiats sont nécessaires pour transformer les systèmes alimentaires et investir dans une agriculture durable afin d’atteindre l’Objectif 2 de l’Agenda.

  • Sécurité Alimentaire (Cible 2.1) : L’insécurité alimentaire s’est intensifiée avec la pandémie, avec 150 millions de personnes supplémentaires confrontées à la faim en 2021 par rapport à 2019. Près d’une personne sur trois (2,3 milliards) souffrait d’insécurité alimentaire modérée à sévère en 2021, une augmentation de 350 millions depuis le début de la pandémie. L’Afrique subsaharienne a connu les augmentations les plus significatives.
  • Nutrition Infantile (Cible 2.2) : En 2022, 22,3 % des enfants de moins de 5 ans (148 millions) étaient atteints de retard de croissance, contre 24,6 % en 2015. En 2022, 37 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids, tandis que 45 millions souffraient d’émaciation. La prévalence mondiale du surpoids chez les enfants est restée inchangée, et l’objectif de l’Agenda 2030 sera raté pour 17,5 millions d’enfants. L’anémie affecte toujours environ 30 % des femmes en âge de procréer.
  • Ressources Génétiques (Cible 2.5) : 71 % des espèces locales de bétail sont menacées d’extinction, mais des avancées ont été faites dans la cryoconservation ex situ. En 2021, environ 5,8 millions d’échantillons de ressources génétiques de plantes étaient préservés dans 846 banques de gènes à travers 115 pays.
  • Investissement Agricole (Cible 2.a) : L’investissement gouvernemental dans l’agriculture diminue. Le ratio des dépenses gouvernementales dédiées à l’agriculture par rapport à la part de l’agriculture dans le PIB a chuté de 0,50 en 2015 à 0,45 en 2021.
  • Subventions à l’Exportation (Cible 2.b) : Les États membres de l’OMC ont convenu en 2015 d’éliminer toutes les formes de droits à la subvention à l’exportation agricole. Les notifications annuelles de subventions à l’exportation ont chuté de 218 millions en 2015 à presque zéro en 2021.
  • Prix ​​Alimentaires (Cible 2.c) : En 2021, 21,5 % des pays étaient confrontés à des prix alimentaires modérément à extrêmement élevés, ce qui représente une diminution par rapport aux 48 % en 2020, mais reste au-dessus de la moyenne de 15,2 % entre 2015 à 2019. Cette situation témoigne de la hausse des prix alimentaires engendrée par l’augmentation des coûts de production et de transport.

ODD 3 : Promouvoir la Santé et le Bien-être

La pandémie et d’autres crises mondiales ont entravé les avancées vers l’Objectif 3 de l’Agenda, exacerbant les disparités de santé et mettant en péril l’atteinte de la couverture sanitaire universelle. En 2021, 25 millions d’enfants ont manqué de vaccinations essentielles, et on a constaté une hausse des décès liés à la tuberculose et au paludisme. Il est donc crucial de consolider les systèmes de santé pour surmonter ces difficultés.

  • Mortalité Maternelle (Objectif 3.1) : Il y a eu une réduction modeste du taux de mortalité maternelle global, descendant de 227 pour 100 000 naissances vivantes en 2015 à 223 en 2020. Chaque jour, environ 800 femmes perdent la vie à cause de complications évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, avec 95 % de ces décès se produisant dans les pays à faible et moyen revenu inférieur. En 2022, bien que 86 % des accouchements aient été assistés par des professionnels de santé à l’échelle mondiale, ce pourcentage chute à 70 % en Afrique subsaharienne.
  • Mortalité Infantile (Cible 3.2) : Le taux mondial de mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué de 12 % entre 2015 et 2021. En 2021, 5 millions d’enfants sont décédés avant d’atteindre l’âge de cinq ans. Seulement 54 pays sur 200 sont en bonne voie pour atteindre l’objectif de réduction de la mortalité des moins de cinq ans fixé par l’Agenda 2030.
  • Maladies Transmissibles (Objectif 3.3) : L’objectif d’éradication des maladies transmissibles d’ici 2030 est actuellement hors d’atteinte. Depuis 2010, les nouvelles infections par le VIH ont chuté d’un tiers. Cependant, l’incidence de la tuberculose a connu une hausse de 3,6 % de 2020 à 2021. Les cas de paludisme ont également augmenté, passant de 224 millions en 2015 à 247 millions en 2021. De plus, les traitements contre les maladies tropicales négligées ont reculé, affectant 1,65 milliard de personnes en 2021, contre 1,8 milliard en 2015.
  • Santé de la Reproduction (Cible 3.7) : La proportion de femmes utilisant des méthodes contraceptives modernes a légèrement augmenté, passant de 76,5 % en 2015 à 77,6 % en 2023. L’accroissement le plus marquant a été observé en Afrique subsaharienne.
  • Vaccination (Objectif 3.b) : La couverture vaccinale pour la diphtérie, le tétanos et la coqueluche a connu une baisse de 5 % de 2019 à 2021, laissant 25 millions d’enfants sans vaccination en 2021. En outre, seulement 12 % de la population cible a été vaccinée contre le papillomavirus humain (HPV) en 2021.
  • Personnels de Santé (Objectif 3.c) : La projection de déficit mondial en personnels de santé d’ici 2030 a été révisée à la baisse, passant de 18 millions à 10 millions. L’Afrique subsaharienne présente la densité la plus faible en professionnels de la santé, tandis que l’Europe et l’Amérique du Nord enregistrent les densités les plus élevées.

Auteurs/autrices

  • Mohammed Benahmed

    Mohammed BENAHMED s'illustre comme un expert émérite dans les sphères de l'ingénierie civile, du management et de la finance. Fort d'une expérience significative dans la gestion de projets d'infrastructure majeurs, il a été un acteur clé dans l'élaboration de projets d'envergure tels que le Complexe Hydraulique Ait Ayoub et le Nouveau Terminal à Conteneurs du Port de Casablanca. Sa carrière au Fonds d’Équipement Communal (FEC) démontre sa compétence à assumer des rôles de haute responsabilité, gérant avec succès le financement et l'assistance technique pour les collectivités territoriales. Salué pour son expertise en recherche et développement, en particulier dans les domaines de l'économie, du droit et de la gestion, il a reçu le Prix de l’Économiste en 2005, soulignant son excellence dans ces domaines. Sa renommée s'étend bien au-delà des frontières nationales grâce à sa participation active dans des forums internationaux et à sa contribution significative à la formation de plus de 250 cadres marocains et africains, couvrant une gamme étendue de compétences de la gestion des services publics à la finance. Actuellement CEO de CBN Développement, il dirige une firme de conseil de premier plan, spécialisée dans l'accompagnement stratégique des organisations gouvernementales et privées. En tant que co-fondateur et président de l'Alliance Maroc Innovation et Emergence depuis 2019, et membre fondateur du Club PPP Maroc, il se concentre sur l'innovation et la stimulation de la compétitivité économique. M. Mohammed BENAHMED est diplômé de l’École Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat en génie civil/hydraulique. Il détient également un diplôme de 3ème Cycle en management des organisations de l’Institut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises de Casablanca (ISCAE) et une maîtrise en ingénierie mathématique de l'Université de Metz, France.

  • Abderrahim Merzak Ph.D

    Dr. Merzak, président fondateur de l'Institut Territorium à Ottawa-Ontario et du Groupe Territorium au Maroc, est actif dans le domaine de l'innovation, le transfert de technologie et la recherche pour le développement. Avec une expérience antérieure en tant qu'enseignant-chercheur à l'Université de Paris-Saclay et au King's College de l'Université de Londres, il travaille à l'élaboration de systèmes d'innovation socio-techniques, visant à soutenir les secteurs privé et public dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable et des cibles de l'Accord de Paris. Son groupe développe des plateformes en ligne pour faciliter l'apprentissage social et la planification de projets durables. Dr. Merzak a participé à la création de partenariats internationaux et a fondé des forums dans le domaine de la gouvernance, du digital, de la biotechnologie et du développement territorial. Son expérience comprend des rôles de création, de management et de consulting. Sur le plan académique, il a occupé des postes d'enseignant-chercheur dans des universités réputées en Europe et au Moyen Orient et a reçu plusieurs distinctions. Il détient un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire du cancer de l'Université Paris-Diderot, ainsi que d'autres diplômes académiques.

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