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Énergie Renouvelable : ODD 7, Progrès, Défis et Solutions – 3ème partie

Énergies Renouvelables en Mouvement : État des Lieux et Vision d'Avenir

Dans cet article, nous explorons l’empreinte grandissante des énergies renouvelables et l’état de l’efficacité énergétique à travers le monde mettant en évidence l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale, ainsi que les avancées et les défis spécifiques à chaque région. L’analyse des tendances actuelles et des prévisions futures offre des pistes de réflexion sur les actions à mener pour continuer à promouvoir l’efficacité énergétique et la transition vers des sources d’énergie durables.


1. Introduction

Nous poursuivons notre exploration de l’ODD qui traite de la part croissante des énergies renouvelables dans la consommation énergétique mondiale. Cet article examine comment les énergies renouvelables transforment les paysages énergétiques à travers le monde et comment l’efficacité énergétique devient un indicateur clé de la transition vers un avenir durable. Nous discuterons des avancées significatives réalisées, des régions qui émergent en tant que leaders dans ce domaine et des obstacles qui entravent encore le plein potentiel des énergies renouvelables.

2. Empreinte croissante des énergies renouvelables

2.1 Progrès mondiaux et engagement en faveur des énergies renouvelables

De 2000 à 2020, le paysage mondial des énergies renouvelables a subi d’importantes transformations. Les efforts cumulés de la planète ont abouti à une augmentation de 13,14 % de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale totale d’énergie. Cette croissance témoigne de l’engagement mondial en faveur d’une transition vers des sources d’énergie plus durables, en équilibrant progrès économique et responsabilité écologique.

En 2020, les énergies renouvelables représentaient 19,1 % de la consommation totale d’énergie mondiale, soit une augmentation de 2,4 % par rapport à 2015. Cette hausse a été influencée, en partie, par une demande énergétique réduite en 2020 en raison des perturbations mondiales causées par la pandémie du COVID 19. Le secteur de l’électricité a largement contribué à cette croissance, avec une part d’énergies renouvelables de 28,2 % en 2020. En revanche, les secteurs du chauffage et des transports ont réalisé des progrès modestes dans l’intégration des énergies renouvelables au cours des dix dernières années. 

Pour s’aligner sur l’ODD7 et les objectifs climatiques, il existe un besoin urgent d’objectifs plus ambitieux en matière d’énergies renouvelables, de mesures politiques renforcées dans tous les secteurs de consommation d’énergie et d’une aide accrue aux pays en développement. Cela leur permettra d’exploiter leur potentiel en matière d’énergies renouvelables et d’assurer une amélioration cohérente et accélérée dans ce domaine.

Les sources renouvelables représentaient 19,1 % de la consommation finale totale d’énergie en 2020, les systèmes solaires offrant une voie de croissance prometteuse (UNSTATS). #ÉnergieRenouvelable #Énergie Solaire.

2.2 Leaders de la révolution des énergies renouvelables

L’Europe est devenue un modèle de transition durable, avec une part des énergies renouvelables qui a grimpé d’environ 113,94 % au cours des deux décennies. Les forces combinées de l’Europe et de l’Amérique du Nord ont encore souligné l’engagement de l’Occident en faveur d’un avenir vert, enregistrant un taux de croissance louable de 94,44 %. L’Amérique du Nord, indépendamment, a également brossé un tableau prometteur, affichant un taux de croissance de 73,91 %. Au sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait des progrès notables avec une croissance de 21,47 %. L’Amérique latine et les Caraïbes, exploitant leurs ressources naturelles, ont également marqué leur présence avec une hausse de 20,42 %.

2.3 Les défis à l’horizon pour l’énergie durable

Cependant, toutes les régions n’ont pas emprunté la voie des énergies renouvelables avec la même vigueur. L’Asie du Sud-Est a connu une baisse de 42,15 % de sa part d’énergie renouvelable, reflétant les défis de la transition de la région. Le déclin de l’Asie de l’Est et du Sud-Est souligne également l’équilibre entre un développement rapide et l’adoption d’énergies durables. De même, l’Asie de l’Est et les régions d’Afrique du Nord, malgré leur potentiel, ont enregistré des déclins significatifs, ce qui indique le besoin urgent d’interventions.

2.4 Réflexions finales sur les tendances des énergies renouvelables

Ces trajectoires contrastées fournissent des informations précieuses. Alors que le monde se trouve à l’aube d’une révolution énergétique, les données soulignent à la fois les réussites et les domaines nécessitant une attention renouvelée. Le chemin vers 2030, marqué par les objectifs de développement durable, appelle à l’unité mondiale et à l’innovation pour garantir que le vent du changement soit alimenté par les énergies renouvelables.

Les sources renouvelables alimentent près de 30 % de la consommation d’énergie du secteur électrique. Les pays en développement connaissent une croissance annuelle de 9,6 % des installations d’énergie renouvelable UNSTATS.

3. Naviguer vers l’efficacité énergétique

3.1 Un pas mondial vers l’efficacité énergétique renouvelable

Entre 2000 et 2020, le monde a réalisé des progrès louables en matière d’efficacité énergétique. Une réduction de 24,35 % de l’intensité énergétique signifie une transition mondiale vers une production plus importante tout en consommant moins d’énergie. Cette tendance était une lueur d’espoir, montrant que la croissance économique peut être découplée de la consommation d’énergie grâce à des innovations technologiques et des pratiques efficaces. Malheureusement, l’amélioration de l’efficacité énergétique primaire a connu une décélération notable, l’année 2020 n’ayant connu qu’un taux d’amélioration de 0,6 %. Il s’agit du rythme de croissance de l’efficacité énergétique le plus lent depuis la crise financière mondiale. Pour s’aligner sur les objectifs de l’ODD 7, le taux d’amélioration annuel doit atteindre une moyenne de 3,4 % jusqu’en 2030. Les facteurs contribuant à ce ralentissement de l’efficacité énergétique comprennent une transition économique pendant la pandémie vers des industries avec une consommation d’énergie plus élevée et des progrès limités en matière d’efficacité énergétique, le tout dans un environnement caractérisé par des prix de l’énergie modérés.

3.2 Champions de l’efficacité énergétique dans les secteurs renouvelables

L’Asie centrale témoigne de ce que les efforts dédiés en faveur de l’efficacité énergétique peuvent réaliser, avec une réduction remarquable de 56,85 % de l’intensité énergétique. Les pays en développement sans littoral, souvent confrontés à des défis spécifiques, sont apparus comme des champions méconnus, avec un taux de réduction de 44,81 %. 

La réduction de 34,73 % de l’Amérique du Nord reflète sa volonté continue d’adopter des pratiques industrielles durables et une efficacité énergétique. L’Europe et l’Amérique du Nord, ensemble, ont encore souligné l’engagement du monde développé avec une réduction de 31,53 %. L’Asie centrale et du Sud, avec ses industries en plein essor, a également réalisé des progrès significatifs en matière d’efficacité énergétique, en atteignant une réduction de 29,59 %.

Entre 2000 et 2020, l’intensité énergétique mondiale a diminué de 24,35 %, mais en 2020, elle ne s’est améliorée que de 0,6 %, soit la progression la plus lente en matière d’efficacité énergétique depuis la crise de 2008. Pour atteindre l’ODD 7, nous avons besoin de 3,4 % de progrès annuels. Accélérons l’efficacité ! #EfficacitéEnergétique.

3.3 La voie à suivre : opportunités et défis d’efficacité énergétique

Le chemin vers l’efficacité énergétique mondiale comporte des obstacles. L’Afrique du Nord, avec sa légère augmentation de 0,26 % de son intensité énergétique, souligne la complexité de trouver un équilibre entre un développement rapide et des pratiques d’efficacité énergétique. Des régions comme l’Océanie (à l’exclusion de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande) et l’Asie occidentale, avec leurs modestes réductions, mettent en évidence des zones matures pour des interventions. L’Amérique latine et les Caraïbes, malgré leur vaste potentiel, ont réalisé une réduction de 14,25 %, ce qui témoigne de la nécessité de stratégies d’efficacité énergétique plus ciblées.

3.4 Réflexions finales sur l’efficacité énergétique renouvelable

Les parcours contrastés des différentes régions offrent de précieux enseignements. Même si la réduction mondiale de l’intensité énergétique est louable, force est de constater que de toute évidence, une approche universelle n’est pas viable. Des stratégies sur mesure, des collaborations régionales et des innovations seront essentielles pour façonner un avenir où croissance économique et efficacité énergétique vont de pair.

La 4ème partie de cette série abordera les flux financiers mondiaux, les progrès et les défis dans le développement de l’infrastructure des énergies renouvelables, et présentera les succès en Europe et en Asie, ainsi que le potentiel inexploité dans d’autres parties du monde.

Auteurs/autrices

  • Mohammed Benahmed

    Mohammed BENAHMED s'illustre comme un expert émérite dans les sphères de l'ingénierie civile, du management et de la finance. Fort d'une expérience significative dans la gestion de projets d'infrastructure majeurs, il a été un acteur clé dans l'élaboration de projets d'envergure tels que le Complexe Hydraulique Ait Ayoub et le Nouveau Terminal à Conteneurs du Port de Casablanca. Sa carrière au Fonds d’Équipement Communal (FEC) démontre sa compétence à assumer des rôles de haute responsabilité, gérant avec succès le financement et l'assistance technique pour les collectivités territoriales. Salué pour son expertise en recherche et développement, en particulier dans les domaines de l'économie, du droit et de la gestion, il a reçu le Prix de l’Économiste en 2005, soulignant son excellence dans ces domaines. Sa renommée s'étend bien au-delà des frontières nationales grâce à sa participation active dans des forums internationaux et à sa contribution significative à la formation de plus de 250 cadres marocains et africains, couvrant une gamme étendue de compétences de la gestion des services publics à la finance. Actuellement CEO de CBN Développement, il dirige une firme de conseil de premier plan, spécialisée dans l'accompagnement stratégique des organisations gouvernementales et privées. En tant que co-fondateur et président de l'Alliance Maroc Innovation et Emergence depuis 2019, et membre fondateur du Club PPP Maroc, il se concentre sur l'innovation et la stimulation de la compétitivité économique. M. Mohammed BENAHMED est diplômé de l’École Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat en génie civil/hydraulique. Il détient également un diplôme de 3ème Cycle en management des organisations de l’Institut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises de Casablanca (ISCAE) et une maîtrise en ingénierie mathématique de l'Université de Metz, France.

  • Abderrahim Merzak Ph.D

    Dr. Merzak, président fondateur de l'Institut Territorium à Ottawa-Ontario et du Groupe Territorium au Maroc, est actif dans le domaine de l'innovation, le transfert de technologie et la recherche pour le développement. Avec une expérience antérieure en tant qu'enseignant-chercheur à l'Université de Paris-Saclay et au King's College de l'Université de Londres, il travaille à l'élaboration de systèmes d'innovation socio-techniques, visant à soutenir les secteurs privé et public dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable et des cibles de l'Accord de Paris. Son groupe développe des plateformes en ligne pour faciliter l'apprentissage social et la planification de projets durables. Dr. Merzak a participé à la création de partenariats internationaux et a fondé des forums dans le domaine de la gouvernance, du digital, de la biotechnologie et du développement territorial. Son expérience comprend des rôles de création, de management et de consulting. Sur le plan académique, il a occupé des postes d'enseignant-chercheur dans des universités réputées en Europe et au Moyen Orient et a reçu plusieurs distinctions. Il détient un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire du cancer de l'Université Paris-Diderot, ainsi que d'autres diplômes académiques.

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